Hydrogéologie du Burundi: Difference between revisions

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L'un des pays les plus petits et les plus densément peuplés d'Afrique, le Burundi a été un royaume indépendant pendant plus de 200 ans jusqu'au début du 20ème siècle. Il a ensuite été colonisé par l'Allemagne, et après la Première Guerre mondiale par la Belgique, et a été gouverné avec le Rwanda actuel comme Ruanda-Urundi jusqu'à l'indépendance en 1962. Initialement, le Burundi indépendant était une monarchie, mais après une période de troubles civils et militaires, le la monarchie a été abolie et une république à parti unique a été établie en 1966. Le Burundi a continué à connaître de multiples périodes de troubles, parfois avec des violences entre les groupes culturels hutu et tutsi, y compris deux périodes au cours desquelles un génocide a été identifié, d'abord dans les années 1970 puis en les années 1990. Depuis les années 1990, le Burundi est devenu un état multipartite, mais a continué de connaître des périodes de troubles politiques et militaires, comme des élections présidentielles perturbées et une tentative de coup d'État en 2015. Après que la Cour pénale internationale (CPI) a commencé à enquêter sur d'éventuels droits de l'homme crimes du pays, le Burundi a quitté la CPI en 2017.  
L'un des pays les plus petits et les plus densément peuplés d'Afrique, le Burundi a été un royaume indépendant pendant plus de 200 ans jusqu'au début du 20ème siècle. Il a ensuite été colonisé par l'Allemagne, et après la Première Guerre mondiale par la Belgique, et a été gouverné avec le Rwanda actuel comme Ruanda-Urundi jusqu'à l'indépendance en 1962. Initialement, le Burundi indépendant était une monarchie, mais après une période de troubles civils et militaires, le la monarchie a été abolie et une république à parti unique a été établie en 1966. Le Burundi a continué à connaître de multiples périodes de troubles, parfois avec des violences entre les groupes culturels hutu et tutsi, y compris deux périodes au cours desquelles un génocide a été identifié, d'abord dans les années 1970 puis en les années 1990. Depuis les années 1990, le Burundi est devenu un état multipartite, mais a continué de connaître des périodes de troubles politiques et militaires, comme des élections présidentielles perturbées et une tentative de coup d'État en 2015. Le Burundi a quitté la Cour pénale internationale (CPI) en 2017, après que la CPI a commencé à enquêter sur d'éventuels droits de l'homme crimes du pays.  


Des décennies de troubles civils et militaires ont laissé l'infrastructure nationale en très mauvais état, y compris les services d'eau et d'assainissement. La population est principalement rurale et employée dans l’agriculture de subsistance, mais la forte densité de population et le manque d’accès à la terre empêchent de nombreux agriculteurs de subvenir à leurs propres besoins. La pression pour augmenter les terres agricoles a entraîné une déforestation généralisée. Les recettes d'exportation sont également dominées par l'agriculture (principalement le café et le thé), mais celles-ci ne représentent qu'une faible proportion du PIB. L'aide extérieure représente plus de 40% du revenu national. Le Burundi possède des ressources d'un certain nombre de minéraux métalliques, mais à ce jour a une industrie minière relativement petite, dont l'or fournit les plus gros revenus d'exportation. La majeure partie de l'électricité du pays est produite par l'hydroélectricité.  
Des décennies de troubles civils et militaires ont laissé l'infrastructure nationale en très mauvais état, y compris les services d'eau et d'assainissement. La population est principalement rurale et employée dans l’agriculture de subsistance, mais la forte densité de population et le manque d’accès à la terre empêchent de nombreux agriculteurs de subvenir à leurs propres besoins. La pression pour augmenter les terres agricoles a entraîné une déforestation généralisée. Les recettes d'exportation sont également dominées par l'agriculture (principalement le café et le thé), mais celles-ci ne représentent qu'une faible proportion du PIB. L'aide extérieure représente plus de 40% du revenu national. Le Burundi possède des ressources d'un certain nombre de minéraux métalliques, mais à ce jour a une industrie minière relativement petite, dont l'or fournit les plus gros revenus d'exportation. La majeure partie de l'électricité du pays est produite par l'hydroélectricité.  
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<nowiki>*</nowiki> Source: [http://www.fao.org/nr/water/aquastat/data/query/index.html?lang=en FAO Aquastat]
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Ces statistiques proviennent de [http://www.fao.org/nr/water/aquastat/main/index.stm FAO Aquastat]. Ce sont les informations les plus récentes disponibles dans la base de données Aquastat. Plus d’informations sur la dérivation et l'interprétation de ces statistiques sont disponibles sur le site Web Aquastat de la FAO.
Ces statistiques proviennent de [https://www.fao.org/nr/water/aquastat/main/index.stm FAO Aquastat]. Ce sont les informations les plus récentes disponibles dans la base de données Aquastat. Plus d’informations sur la dérivation et l'interprétation de ces statistiques sont disponibles sur le site Web Aquastat de la FAO.


D'autres statistiques sur l'eau et les statistiques connexes sont accessibles dans [http://www.fao.org/nr/water/aquastat/data/query/index.html?lang=en la base de données principale d'Aquastat].
D'autres statistiques sur l'eau et les statistiques connexes sont accessibles dans [https://www.fao.org/nr/water/aquastat/data/query/index.html?lang=en la base de données principale d'Aquastat].


1 Plus d'informations sur [http://www.fao.org/nr/water/aquastat/water_use_agr/index.stm le site web les statistiques  des besoins et l'utilisation de l'eau d'irrigation].
1 Plus d'informations sur [https://www.fao.org/nr/water/aquastat/water_use_agr/index.stm le site web les statistiques  des besoins et l'utilisation de l'eau d'irrigation].




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La carte géologique montre une version simplifiée de la géologie à l'échelle de 1:5 millions.
La carte géologique montre une version simplifiée de la géologie à l'échelle de 1:5 millions.


Plus d’informations sur la géologie du Burundi sont disponibles dans le rapport [https://www.bgs.ac.uk/africaGroundwaterAtlas/atlas.cfc?method=ViewDetails&id=AGLA060003 des Nations Unies (1989)] et dans [http://www.geokniga.org/bookfiles/geokniga-geological-atlas-africa.pdf Schlüter (2006)].
Plus d’informations sur la géologie du Burundi sont disponibles dans le rapport [https://www2.bgs.ac.uk/africaGroundwaterAtlas/atlas.cfc?method=ViewDetails&id=AGLA060003 des Nations Unies (1989)] et dans [https://www.geokniga.org/bookfiles/geokniga-geological-atlas-africa.pdf Schlüter (2006)].




[[File:Burundi_Geology2.png | center | thumb| 500px | Géologie du Burundi à l'échelle de 1: 5 millions. Carte développée à partir de la carte USGS (Persits et al., 2002). Pour plus d'informations sur le développement de la carte et les ensembles de données, voir la [[Geology | page de ressource géologique]] (en anglais).  
[[File:Burundi_Geology2.png | center | thumb| 500px | Géologie du Burundi à l'échelle de 1: 5 millions. Carte développée à partir de [https://pubs.usgs.gov/of/1997/ofr-97-470/OF97-470A/ Persits et al. 2002] et [https://unesdoc.unesco.org/images/0009/000920/092086mo.pdf Furon et Lombard 1964]. Pour plus d'informations sur le développement de la carte et les ensembles de données, voir la [[Geology | page de ressource géologique]] (en anglais).]]


'''Sommaire'''
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Plus d'informations sur l'hydrogéologie du Burundi sont disponibles dans ces documents :  
Plus d'informations sur l'hydrogéologie du Burundi sont disponibles dans ces documents :  


:- un certain nombre de rapports du projet [https://www.bgr.bund.de/EN/Themen/Wasser/Projekte/laufend/TZ/Burundi/burundi_fb_en.html?nn=1546392 Gestion des eaux souterraines et Protection des ressources en eaux souterraines] au Burundi réalisé par BGR ;  
:- un certain nombre de rapports du projet [https://www.bgr.bund.de/EN/Home/homepage_node_en.html;jsessionid=02BBFD7AA9EA4795C6115C258259BA2B.internet941 Gestion des eaux souterraines et Protection des ressources en eaux souterraines] au Burundi réalisé par BGR ;  
:- un rapport du BRGM (2016) sur [https://www.brgm.eu/news-media/geosciences-journal-21-africa-land-of-knowledge '''la cartographie de la disponibilité des eaux souterraines dans les roches du socle'''] (page 64), qui comprend une carte du potentiel des eaux souterraines au Burundi (voir également Gutierrez et Barrat (2016) dans la section Références ci-dessous); et  
:- un rapport du BRGM (2016) sur [https://www.brgm.eu/news-media/geosciences-journal-21-africa-land-of-knowledge '''la cartographie de la disponibilité des eaux souterraines dans les roches du socle'''] (page 64), qui comprend une carte du potentiel des eaux souterraines au Burundi (voir également Gutierrez et Barrat (2016) dans la section Références ci-dessous); et  
:- un rapport des Nations Unies (1989) sur https://www.bgs.ac.uk/africaGroundwaterAtlas/atlas.cfc?method=ViewDetails&id=AGLA060003 '''les eaux souterraines au Burundi'''].
:- un rapport des Nations Unies (1989) sur https://www2.bgs.ac.uk/africaGroundwaterAtlas/atlas.cfc?method=ViewDetails&id=AGLA060003 '''les eaux souterraines au Burundi'''].




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||La productivité de l'aquifère du socle dépend de la nature et de l'étendue localisées de la fracturation et des intempéries - l'épaisseur de la zone altérée et comment sont développées les fractures aquifères ? Une zone altérée épaisse - dans certaines parties du socle de granite et de schiste, comme à Kirundo, cela peut atteindre 100 m (Gutierrez et Barrat 2016) - peut fournir un potentiel de stockage des eaux souterraines important. Lorsque l'activité tectonique a provoqué une fracturation accrue des roches, comme dans les zones de failles, la productivité de l'aquifère du socle local peut être modérée ou élevée. Cependant, La fracturation peut également agir pour compartimenter un aquifère et réduire le débit des eaux souterraines, ce qui peut affecter le rendement durable à long terme d'un forage - par exemple, comme suggéré à Gitega au centre du Burundi (Pfunt et al. 2016).
||La productivité de l'aquifère du socle dépend de la nature et de l'étendue localisées de la fracturation et des intempéries - l'épaisseur de la zone altérée et comment sont développées les fractures aquifères ? Une zone altérée épaisse - dans certaines parties du socle de granite et de schiste, comme à Kirundo, cela peut atteindre 100 m (Gutierrez et Barrat 2016) - peut fournir un potentiel de stockage des eaux souterraines important. Lorsque l'activité tectonique a provoqué une fracturation accrue des roches, comme dans les zones de failles, la productivité de l'aquifère du socle local peut être modérée ou élevée. Cependant, La fracturation peut également agir pour compartimenter un aquifère et réduire le débit des eaux souterraines, ce qui peut affecter le rendement durable à long terme d'un forage - par exemple, comme suggéré à Gitega au centre du Burundi (Pfunt et al. 2016).


BGR a réalisé [https://www.geozentrum-hannover.de/EN/Themen/Wasser/Projekte/laufend/TZ/Burundi/burundi_fb_en.html?nn=1546392 des études hydrogéologiques] de l'aquifère du sous-sol sur les sites de Gitega (la deuxième plus grande ville du Burundi), Kirundo et Rumonge.
BGR a réalisé [https://www.geozentrum-hannover.de/EN/Themen/Wasser/Projekte/projekte_node_en.html des études hydrogéologiques] de l'aquifère du sous-sol sur les sites de Gitega (la deuxième plus grande ville du Burundi), Kirundo et Rumonge.


Les données du champ de forage de Nyanzare à Gitega, où les forages abstraits des zones fracturées dans le schiste fracturé et le socle amphibolitique indiquent que les forages convenablement situés dans l'aquifère du socle ont des valeurs de transmissivité typiques comprises entre 20 et 500 m<sup>2</sup>/jour, peut-être jusqu'à 700 m<sup>2</sup>/jour (Tiberghien et al. 2014, Pfunt et al.2016). Des rendements de forage allant jusqu'à 60 m<sup>3</sup>/heure sont signalés (Gutierrez et Barrat 2016), mais la compartimentation de l'aquifère par fracturation suggère que ces taux de prélèvement ne sont pas susceptibles d'être durables (Pfunt et al. 2016). [https://www.geozentrum-hannover.de/EN/Themen/Wasser/Projekte/laufend/TZ/Burundi/burundi_fb_en.html?nn=1546392 BGR] indique des valeurs de transmissivité d'environ 35 m<sup>2</sup>/jour et des rendements de forage allant jusqu'à 20 m<sup>3</sup>/heure, à partir de la zone altérée de granites à Kirundo. Cependant, les rendements de forage plus typiques dans la plupart de l'aquifère du sous-sol devraient être inférieurs : d'environ <0,5 à 5 m<sup>3</sup>/heure (Gutierrez et Barrat 2016).
Les données du champ de forage de Nyanzare à Gitega, où les forages abstraits des zones fracturées dans le schiste fracturé et le socle amphibolitique indiquent que les forages convenablement situés dans l'aquifère du socle ont des valeurs de transmissivité typiques comprises entre 20 et 500 m<sup>2</sup>/jour, peut-être jusqu'à 700 m<sup>2</sup>/jour (Tiberghien et al. 2014, Pfunt et al.2016). Des rendements de forage allant jusqu'à 60 m<sup>3</sup>/heure sont signalés (Gutierrez et Barrat 2016), mais la compartimentation de l'aquifère par fracturation suggère que ces taux de prélèvement ne sont pas susceptibles d'être durables (Pfunt et al. 2016). [https://www.geozentrum-hannover.de/EN/Themen/Wasser/Projekte/projekte_node_en.html BGR] indique des valeurs de transmissivité d'environ 35 m<sup>2</sup>/jour et des rendements de forage allant jusqu'à 20 m<sup>3</sup>/heure, à partir de la zone altérée de granites à Kirundo. Cependant, les rendements de forage plus typiques dans la plupart de l'aquifère du sous-sol devraient être inférieurs : d'environ <0,5 à 5 m<sup>3</sup>/heure (Gutierrez et Barrat 2016).


Les niveaux d'eau souterraine (nappe phréatique) dans l'aquifère du socle à Gitega sont à environ 15 m sous le niveau du sol dans la base de la vallée (Pfunt et al. 2016); ils peuvent être plus profonds à des altitudes plus élevées.
Les niveaux d'eau souterraine (nappe phréatique) dans l'aquifère du socle à Gitega sont à environ 15 m sous le niveau du sol dans la base de la vallée (Pfunt et al. 2016); ils peuvent être plus profonds à des altitudes plus élevées.
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==Utilisation et gestion des eaux souterraines==
===Utilisation des eaux souterraines===
La plupart des approvisionnements en eau domestique au Burundi dépendent des eaux souterraines, provenant presque toutes de sources. Il est rapporté qu'environ 22 000 sources ont été utilisées pour l'approvisionnement en eau en 2010, contre pas plus de 30 forages (Gutierrez et Barrat 2016). Un rapport antérieur (Banque africaine de développement 2005) a montré qu'à un moment donné, il y avait au moins 35 000 sources naturelles développées au Burundi puisant dans les eaux souterraines pour l'approvisionnement en eau et 811 systèmes d'eau potable basés sur les eaux souterraines (susceptibles d'être forés ou creusés dans des puits équipés de pompes manuelles). ), mais que la plupart d'entre eux n'étaient pas fonctionnels. Le manque de développement des infrastructures signifie qu'il y a eu relativement peu de forages pour l'approvisionnement en eau. Dans les zones rurales, il est probable que les gens utilisent les eaux souterraines des puits creusés à la main, éventuellement sur une base saisonnière, ainsi que les nombreuses sources naturelles.
===Gestion des eaux souterraines===
Des années d'instabilité politique ont contribué au très mauvais état du secteur de l'eau au Burundi.
Plusieurs organismes gouvernementaux partagent la responsabilité des ressources et des approvisionnements en eau. Cela peut entraîner une mauvaise coordination de la planification et du développement des ressources en eau, avec une concurrence dans la répartition de l'eau entre les secteurs. Les institutions impliquées comprennent (USAID 2010):
:- La '''Direction générale de l'eau et de l'énergie (DGEE)''', du 'Ministère de l'eau, de l'énergie et des mines (MWEM)''', qui dirige la formulation globale de la politique de l'eau
:- La '''Direction des Ressources en Eau (DRH)''', de DGEE, qui élabore et maintient le schéma directeur national de l'eau
:- La '''Direction générale de l'eau et de l'électricité en milieu rural (DGHER)''', qui supervise l'eau potable et l'assainissement en milieu rural
:- L''''Autorité de l'eau et de l'électricité (REGIDESO)''', qui est responsable de la fourniture des services urbains
:- Les '''autorités communales de l'eau''', qui sont responsables de la fourniture de services ruraux et reliées aux comités d'utilisateurs de district (Fonds africain de développement 2005).
L'amélioration générale de l'approvisionnement en eau au Burundi est une politique et une priorité de développement, et l'urgence de cette tâche signifie qu'il y a un large accent sur tous les aspects des ressources et de l'approvisionnement en eau. Les politiques sont axées sur la mise en œuvre des principes de gestion communautaire et de gestion intégrée des ressources en eau (GIRE).
Le gouvernement et certains donateurs tentent d'encourager le développement de la faible participation du secteur privé dans le secteur de l'eau. En 2005, le Fonds africain de développement a estimé qu'il y avait 30 bureaux de consultants privés au Burundi actifs dans les services d'eau, tels que le forage de puits.
Une base de données qui en 2009 avait peu d'informations sur les sources d'eau souterraine. Un projet soutenu par la GTZ comprenait des travaux de développement d'une base de données centrale au sein de l'autorité nationale de l'eau.
===Les aquifères transfrontaliers===
Pour de plus d’informations générales sur les aquifères transfrontaliers, veuillez consulter la [[Transboundary aquifers | page de ressources des aquifères transfrontaliers]] (en anglais).
==Projets d'eaux souterraines==
Des informations sur des projets spécifiques sur les eaux souterraines qui ont été réalisés au Burundi, avec des liens Web vers les résultats et les produits du projet, peuvent être trouvées sur la page [[Burundi Groundwater Projects]] (en anglais).
==Les références==
Les références suivantes fournissent plus d'informations sur la géologie et l'hydrogéologie du Burkina Faso. Ceux-ci et d'autres peuvent être consultés sur la page de [https://www2.bgs.ac.uk/africaGroundwaterAtlas/atlas.cfc?method=listResults&title_search=&author_search=&category_search=&country_search=BI&placeboolean=AND&singlecountry=1 Africa Groundwater Literature Archive].
African Development Fund. 2005. [https://www.afdb.org/fileadmin/uploads/afdb/Documents/Project-and-Operations/Burundi_-_The_Rural_Water_Infrastructure_Rehabilitation_and_Extension_Project_-_Appraisal_Report.pdf Burundi: The rural water infrastructure rehabilitation and extension project. Appraisal report]. Infrastructure Department Central and West Regions, Ocin, September 2005.
BRGM. 2016. [https://www.brgm.eu/news-media/geosciences-journal-21-africa-land-of-knowledge Africa, a land of knowledge]. Geosciences, no. 21. BRGM.
Gutierrez A and Barrat J-M. 2016. [https://hal-brgm.archives-ouvertes.fr/hal-01307031/document Groundwater resources of Burundi. New elements and decision making tools]. 35th International Geological Congress : IGC 2016, Aug 2016, Cape Town, South Africa.
Hahne K. 2014. Lineament mapping for the localisation of high groundwater potential using remote sensing - Technical Report No. 4, prepared by IGEBU & BGR: 52 p, Hannover. (PDF, 9 MB)
Heckmann M, Vassolo S and Tiberghien C. 2016.  Groundwater Vulnerability Map (COP) for the Nyanzari catchment, Gitega, Burundi. – Technical Report No. 7, prepared by IGEBU & BGR: 96 p, Hannover. (PDF, 6 MB)
Pfunt H, Tiberghien C and Vassolo S. 2016.  Numerical Groundwater Model for the Nyanzare well field at the town of Gitega, Burundi. – Technical Report No. 8, prepared by IGEBU & BGR: 46 p, Hannover. (PDF, 2 MB)
Schlüter T. 2006. [https://www.geokniga.org/bookfiles/geokniga-geological-atlas-africa.pdf Geological Atlas of Africa]. 
Tiberghien C, Nahimana N, Baranyiwa D, Valley S and Vassolo S. 2014.  Présentation des captages d’eau potable de la ville de Gitega et évaluation de leurs qualités chimiques et bactériologiques en vue de la définition des périmètres de protection. Technical Report No 2 of the project “Management and Protection of Groundwater Resources in Burundi”, prepared by IGEBU & BGR: 42 p, Hanover.
Tiberghien C and Baranyikwa D. 2018. Estimation de volumes d‘eau prélevables de l’aquifère cristallin du champ captant de Gitega et de sa recharge. BGR Report No. 9, 29 p,
United Nations. 1989. [https://www2.bgs.ac.uk/africaGroundwaterAtlas/atlas.cfc?method=ViewDetails&id=AGLA060003 Groundwater in Eastern, Central and Southern Africa: Burundi]. United Nations Department of Technical Cooperation for Development.
Vassolo S and Krekeler T. 2013. Tracer Tests at Birohe Water Catchment, Gitega. Technical Report No 1 of the project “Management and Protection of Groundwater Resources in Burundi”, prepared by IGEBU & BGR: 12 p, Hanover.
USAID. 2010. [https://www.washplus.org/sites/default/files/burundi2010.pdf Burundi Water and Sanitation Profile]. March 2010.
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L'un des pays les plus petits et les plus densément peuplés d'Afrique, le Burundi a été un royaume indépendant pendant plus de 200 ans jusqu'au début du 20ème siècle. Il a ensuite été colonisé par l'Allemagne, et après la Première Guerre mondiale par la Belgique, et a été gouverné avec le Rwanda actuel comme Ruanda-Urundi jusqu'à l'indépendance en 1962. Initialement, le Burundi indépendant était une monarchie, mais après une période de troubles civils et militaires, le la monarchie a été abolie et une république à parti unique a été établie en 1966. Le Burundi a continué à connaître de multiples périodes de troubles, parfois avec des violences entre les groupes culturels hutu et tutsi, y compris deux périodes au cours desquelles un génocide a été identifié, d'abord dans les années 1970 puis en les années 1990. Depuis les années 1990, le Burundi est devenu un état multipartite, mais a continué de connaître des périodes de troubles politiques et militaires, comme des élections présidentielles perturbées et une tentative de coup d'État en 2015. Le Burundi a quitté la Cour pénale internationale (CPI) en 2017, après que la CPI a commencé à enquêter sur d'éventuels droits de l'homme crimes du pays.

Des décennies de troubles civils et militaires ont laissé l'infrastructure nationale en très mauvais état, y compris les services d'eau et d'assainissement. La population est principalement rurale et employée dans l’agriculture de subsistance, mais la forte densité de population et le manque d’accès à la terre empêchent de nombreux agriculteurs de subvenir à leurs propres besoins. La pression pour augmenter les terres agricoles a entraîné une déforestation généralisée. Les recettes d'exportation sont également dominées par l'agriculture (principalement le café et le thé), mais celles-ci ne représentent qu'une faible proportion du PIB. L'aide extérieure représente plus de 40% du revenu national. Le Burundi possède des ressources d'un certain nombre de minéraux métalliques, mais à ce jour a une industrie minière relativement petite, dont l'or fournit les plus gros revenus d'exportation. La majeure partie de l'électricité du pays est produite par l'hydroélectricité.

Avec des précipitations relativement élevées, le Burundi dispose de ressources en eau relativement abondantes, mais parce que les précipitations et les eaux de surface sont inégalement réparties à la fois dans l'espace et selon les saisons, et parce que les infrastructures d'approvisionnement en eau sont pauvres, la pression sur les ressources en eau est importante. La plupart des communautés rurales dépendent des eaux souterraines, y compris de nombreuses sources naturelles.

Auteurs

Dr Kirsty Upton et Brighid Ó Dochartaigh British Geological Survey, Royaume-Uni

Dr Imogen Bellwood-Howard, Institute for Development Studies, Royaume-Uni

Traduit par Ahmed Zeggan, azeggan translation, Edinbourg, Royaume-Uni.

Veuillez citer cette page comme: Upton, Ó Dochartaigh et Bellwood-Howard, 2019.

Référence bibliographique: Upton, K, Ó Dochartaigh, B É et Bellwood-Howard, I. 2019. Atlas de l'eau souterraine en Afrique: Hydrogéologie du Burundi. British Geological Survey. Accédé [date à laquelle vous avez accédé à l'information].


Termes et conditions

L'Atlas des eaux souterraines d'Afrique est hébergé par le British Geological Survey (BGS) et contient des informations provenant de sources tierces. Votre utilisation des informations fournies par ce site est à vos risques et périls. Si vous reproduisez des diagrammes qui incluent des informations de tiers, veuillez citer à la fois l'Atlas des eaux souterraines d'Afrique et les sources tierces. Consultez les conditions d'utilisation pour plus d'informations.

Cadre géographique

Burundi. Carte développée à partir de USGS GTOPOPO30; des domaines administratifs mondiaux GADM; Et Révision des Perspectives Mondiales de l'Urbanisation de l'ONU. Pour plus d'informations sur les groupes de données utilisés pour développer la carte, consultez la page des ressources géographiques (en anglais).

Général

Capitale Bujumbura
Région Afrique orientale / centrale
Pays frontaliers Rwanda, Tanzanie, République démocratique du Congo
Superficie totale * 27 830 km2 (2 783 000 ha)
Population estimée (2015)* 11 179 000
Population rurale (2015)* 9 875 000 (88%)
Population urbaine (2015)* 1 304 000 (12%)
Indice du développement humain des Nations Unies [le plus haut = 1] (2014)* 0,3999

* Source: FAO Aquastat


Climat

Koppen Geiger climate zonesPrécipitations annuelles moyennesTempérature moyenne

Précipitations mensuelles moyennes pour le Burundi montrant les précipitations minimales et maximales (bleu clair), les 25e et 75e percentiles (bleu) et les précipitations moyennes (bleu foncé) Température mensuelle moyenne pour le Burundi indiquant les températures minimale et maximale (orange), 25e et 75e centile (rouge) et médiane (noire) Précipitations trimestrielles sur la période 1950-2012 Précipitations mensuelles (bleu) sur la période 2000-2012 par rapport à la moyenne mensuelle à long terme (rouge))

Vous trouverez plus d'informations sur les précipitations et la température moyennes pour chaque zone climatique sur la page climatique du Burundi.

Ces cartes et graphiques ont été développés à partir de l'ensemble de données CRU TS 3.21 produit par l'Unité de recherche climatique à l'Université de East Anglia, au Royaume-Uni. Pour plus d'informations, consultez la page de la ressource climatique (en anglais).


Les eaux de surface

Le Burundi possède des ressources en eau de surface relativement abondantes, en raison des fortes précipitations et du stockage dans les marais et les lacs. Un réseau hydrographique dense signifie qu'il a un fort potentiel hydroélectrique. Parmi les fleuves internes, on trouve les fleuves Kaburantwa, Kagunuzi, Mpanda, Murembwe, Mugere, Mubarazi, Muhira, Mutsindosi et Ruvubu. Il existe également de vastes zones de marais, ainsi que les principaux lacs Cohoha et Rweru (Fonds africain de développement 2005).




Caractéristiques principales de l'eau de surface au Burundi. Carte élaborée à partir de World Wildlife Fund HydroSHEDS; Charte du Drainage Mondial; et les Organismes Internes d’Eau de la FAO. Pour plus d'informations sur le développement de la carte et les ensembles de données, consultez la page des ressources en eau de surface (en anglais).

Sols

Carte du sol du Burundi, du Centre Joint de Recherche de la Commission Européenne: Portail Européen du Sol. Pour plus d'informations sur la carte, consultez la page des ressources du sol (en anglais).




Couverture terrestre

Carte de couverture terrestre du Burundi, de l'Agence spatiale européenne GlobCover 2.3, 2009. Pour plus d'informations sur la carte, consultez la Page Resource de la Couverture Terrestre (en anglais).

Statistiques de l'eau

1998 2000 2005 2014 2015
Population rurale ayant accès à l'eau potable (%) 73,8
Population urbaine ayant accès à l'eau potable (%) 91,1
Population touchée par les maladies liées à l'eau (pour 1000 habitants) aucune donnée aucune donnée aucune donnée aucune donnée aucune donnée
Ressources en eau renouvelables intérieures totales (mètres cubes/habitant/an) 899,9
Ressources en eau exploitables totales (millions de mètres cubes/an) aucune donnée aucune donnée aucune donnée aucune donnée aucune donnée
Prélèvement d’eau douce en % des ressources en eau renouvelables totales 2,297
Ressources en eau souterraine renouvelables totales (millions de mètres cubes/an) 7 470
Ressources exploitables: eaux souterraines renouvelables régulières (millions de mètres cubes/an) aucune donnée aucune donnée aucune donnée aucune donnée aucune donnée
Eaux souterraines produites à l’intérieur du pays (millions de mètres cubes/an) 7 470
Prélèvement d’eau souterraine douce (primaire et secondaire) (millions de mètres cubes/an) aucune donnée aucune donnée aucune donnée aucune donnée aucune donnée
Eaux souterraines: flux entrant dans le pays (total) (millions de mètres cubes/an) aucune donnée aucune donnée aucune donnée aucune donnée aucune donnée
Eaux souterraines: flux quittant le pays vers d’autres pays (total) (millions de mètres cubes/an) aucune donnée aucune donnée aucune donnée aucune donnée aucune donnée
Prélèvement d’eau pour les usages industriels (toutes sources d’eau) (millions de mètres cubes/an) 15
Prélèvement d’eau pour les municipalités (toutes sources d’eau) (millions de mètres cubes/an) 43,1
Prélèvement d’eau pour l’agriculture (toutes sources d’eau) (millions de mètres cubes/an) 222
Prélèvement d’eau pour l’irrigation (toutes sources d’eau) (millions de mètres cubes/an) 1 200
Besoin en eau d’irrigation (toutes sources d’eau) (millions de mètres cubes/an) 1 28,4
Superficie des cultures permanentes (ha) 350 000
Terre cultivée (terres arables et cultures permanentes) (ha) 1 550 000
Surface totale du pays cultivé (%) 55,7
Superficie équipée pour l'irrigation à partir des eaux souterraines (ha) aucune donnée aucune donnée aucune donnée aucune donnée aucune donnée
Superficie équipée pour l'irrigation à partir d’un mélange d’eau (de surface et souterraine) (ha) aucune donnée aucune donnée aucune donnée aucune donnée aucune donnée


Ces statistiques proviennent de FAO Aquastat. Ce sont les informations les plus récentes disponibles dans la base de données Aquastat. Plus d’informations sur la dérivation et l'interprétation de ces statistiques sont disponibles sur le site Web Aquastat de la FAO.

D'autres statistiques sur l'eau et les statistiques connexes sont accessibles dans la base de données principale d'Aquastat.

1 Plus d'informations sur le site web les statistiques des besoins et l'utilisation de l'eau d'irrigation.


Géologie

La carte géologique montre une version simplifiée de la géologie à l'échelle de 1:5 millions.

Plus d’informations sur la géologie du Burundi sont disponibles dans le rapport des Nations Unies (1989) et dans Schlüter (2006).


Géologie du Burundi à l'échelle de 1: 5 millions. Carte développée à partir de Persits et al. 2002 et Furon et Lombard 1964. Pour plus d'informations sur le développement de la carte et les ensembles de données, voir la page de ressource géologique (en anglais).

Sommaire

La géologie du Burundi est dominée par les roches du socle précambrien, principalement d'âge protérozoïque.


Environnements géologiques
Formations clés Période Lithologique
Roches non consolidées
Alluvions et sédiments lacustres Quaternaire-Tertaire Sédiments non consolidés qui remplissent principalement la principale vallée du rift tectonique à l'ouest du Burundi, descendant jusqu'au lac Tanganyika. Ces sédiments comprennent principalement des sables alluviaux, des limons, des graviers et des argiles. Il existe également de petits affleurements d'alluvions dans les petites vallées fluviales et autour des lacs à travers le pays, qui sont trop petits pour être représentés sur cette carte.
Roches volcaniques
Cénozoïque Une petite zone de roches basaltiques est présente dans l'extrême nord-ouest du Burundi, mais son affleurement est trop petit pour être montré sur la carte à l'échelle de 1: 5 millions.
Précambrien

Un certain nombre d'unités différentes dans le Précambrien sont nommées, avec des affleurements complexes à travers le pays (voir par exemple Schlüter 2006, UN 1988). Ces formations ne sont pas distinguées sur cette carte géologique en raison leurs petites échelles. Les principales divisions sont décrites ci-dessous.

Supergroupe de Malagarasian Roches métasédimentaires, en grande partie schiste et quartzite, qui affleurent dans une bande étroite le long de la frontière sud-est avec la Tanzanie (Nations Unies 1989). Cela équivaut au système Bukoban dans le nord-ouest de la Tanzanie (Schlüter 2006).
Supergroupe de Burundain Protérozoïque moyen Roches métasédimentaires, en grande partie quartzite avec de petites quantités de schiste intercalé. Ces roches burundaises couvrent la majeure partie du Burundi, y compris tout le centre du pays (Nations Unies 1989). Le groupe est aussi connu sous le nom de ceinture kibarienne.
Complexe archéen Protérozoïque inférieur Roches métamorphiques très déformées, principalement du gneiss, intercalées avec des amphibolites et du quartzite. Ces roches ne poussent que dans de petites parties du sud et de l'est du pays (Nations Unies 1989).

Hydrogéologie

La carte hydrogéologique ci-dessous montre une version simplifiée du type et de la productivité des principaux aquifères à l'échelle de 1 : 5 millions (voir la page ressources de la carte d'hydrogéologie (en anglais) pour plus de détails).

Plus d'informations sur l'hydrogéologie du Burundi sont disponibles dans ces documents :

- un certain nombre de rapports du projet Gestion des eaux souterraines et Protection des ressources en eaux souterraines au Burundi réalisé par BGR ;
- un rapport du BRGM (2016) sur la cartographie de la disponibilité des eaux souterraines dans les roches du socle (page 64), qui comprend une carte du potentiel des eaux souterraines au Burundi (voir également Gutierrez et Barrat (2016) dans la section Références ci-dessous); et
- un rapport des Nations Unies (1989) sur https://www2.bgs.ac.uk/africaGroundwaterAtlas/atlas.cfc?method=ViewDetails&id=AGLA060003 les eaux souterraines au Burundi].


Hydrogéologie du Burundi à l'échelle de 1: 5 millions. Pour plus d'informations sur la façon dont la carte a été élaborée, consultez la page ressources de la carte d’hydrogéologie (en anglais).


Roches non consolidées

Productivité des aquifères Aquifères nommés et description générale Recharge
Productivité variable (faible à élevée) Ces sédiments alluviaux non consolidés ont des propriétés aquifères variables, dépendant largement de la lithologie. Lorsque l'alluvion est dominée par des dépôts à grains plus grossiers (gravier et sable grossier), la capacité de stockage et la transmissivité peuvent être élevées. Les seules zones connues au Burundi où les sédiments alluviaux sont suffisamment épais pour former des aquifères productifs se trouvent dans la plaine de Moso au sud du Burundi et dans la vallée d'Imbo à l'ouest du Burundi (Gutierrez et Barrat 2016). Cependant, il peut y avoir d'autres petits aquifères alluviaux dans d'autres vallées plus petites, qui ont un potentiel local. La recharge est généralement élevée, alimentée à la fois par les précipitations et par une connexion hydraulique étroite avec les rivières et les zones humides des vallées.

Roches volcaniques

Productivité des aquifères Aquifères nommés et description générale
Productivité inconnue On sait peu ou rien sur les eaux souterraines dans les petites zones de roches volcaniques du Burundi.

Socle altéré et fracturé

Productivité des aquifères Aquifères nommés et description générale
Productivité variable (généralement faible à modérée mais parfois élevée) La productivité de l'aquifère du socle dépend de la nature et de l'étendue localisées de la fracturation et des intempéries - l'épaisseur de la zone altérée et comment sont développées les fractures aquifères ? Une zone altérée épaisse - dans certaines parties du socle de granite et de schiste, comme à Kirundo, cela peut atteindre 100 m (Gutierrez et Barrat 2016) - peut fournir un potentiel de stockage des eaux souterraines important. Lorsque l'activité tectonique a provoqué une fracturation accrue des roches, comme dans les zones de failles, la productivité de l'aquifère du socle local peut être modérée ou élevée. Cependant, La fracturation peut également agir pour compartimenter un aquifère et réduire le débit des eaux souterraines, ce qui peut affecter le rendement durable à long terme d'un forage - par exemple, comme suggéré à Gitega au centre du Burundi (Pfunt et al. 2016).

BGR a réalisé des études hydrogéologiques de l'aquifère du sous-sol sur les sites de Gitega (la deuxième plus grande ville du Burundi), Kirundo et Rumonge.

Les données du champ de forage de Nyanzare à Gitega, où les forages abstraits des zones fracturées dans le schiste fracturé et le socle amphibolitique indiquent que les forages convenablement situés dans l'aquifère du socle ont des valeurs de transmissivité typiques comprises entre 20 et 500 m2/jour, peut-être jusqu'à 700 m2/jour (Tiberghien et al. 2014, Pfunt et al.2016). Des rendements de forage allant jusqu'à 60 m3/heure sont signalés (Gutierrez et Barrat 2016), mais la compartimentation de l'aquifère par fracturation suggère que ces taux de prélèvement ne sont pas susceptibles d'être durables (Pfunt et al. 2016). BGR indique des valeurs de transmissivité d'environ 35 m2/jour et des rendements de forage allant jusqu'à 20 m3/heure, à partir de la zone altérée de granites à Kirundo. Cependant, les rendements de forage plus typiques dans la plupart de l'aquifère du sous-sol devraient être inférieurs : d'environ <0,5 à 5 m3/heure (Gutierrez et Barrat 2016).

Les niveaux d'eau souterraine (nappe phréatique) dans l'aquifère du socle à Gitega sont à environ 15 m sous le niveau du sol dans la base de la vallée (Pfunt et al. 2016); ils peuvent être plus profonds à des altitudes plus élevées.

Utilisation et gestion des eaux souterraines

Utilisation des eaux souterraines

La plupart des approvisionnements en eau domestique au Burundi dépendent des eaux souterraines, provenant presque toutes de sources. Il est rapporté qu'environ 22 000 sources ont été utilisées pour l'approvisionnement en eau en 2010, contre pas plus de 30 forages (Gutierrez et Barrat 2016). Un rapport antérieur (Banque africaine de développement 2005) a montré qu'à un moment donné, il y avait au moins 35 000 sources naturelles développées au Burundi puisant dans les eaux souterraines pour l'approvisionnement en eau et 811 systèmes d'eau potable basés sur les eaux souterraines (susceptibles d'être forés ou creusés dans des puits équipés de pompes manuelles). ), mais que la plupart d'entre eux n'étaient pas fonctionnels. Le manque de développement des infrastructures signifie qu'il y a eu relativement peu de forages pour l'approvisionnement en eau. Dans les zones rurales, il est probable que les gens utilisent les eaux souterraines des puits creusés à la main, éventuellement sur une base saisonnière, ainsi que les nombreuses sources naturelles.

Gestion des eaux souterraines

Des années d'instabilité politique ont contribué au très mauvais état du secteur de l'eau au Burundi.

Plusieurs organismes gouvernementaux partagent la responsabilité des ressources et des approvisionnements en eau. Cela peut entraîner une mauvaise coordination de la planification et du développement des ressources en eau, avec une concurrence dans la répartition de l'eau entre les secteurs. Les institutions impliquées comprennent (USAID 2010):

- La Direction générale de l'eau et de l'énergie (DGEE), du 'Ministère de l'eau, de l'énergie et des mines (MWEM), qui dirige la formulation globale de la politique de l'eau
- La Direction des Ressources en Eau (DRH), de DGEE, qui élabore et maintient le schéma directeur national de l'eau
- La Direction générale de l'eau et de l'électricité en milieu rural (DGHER), qui supervise l'eau potable et l'assainissement en milieu rural
- L'Autorité de l'eau et de l'électricité (REGIDESO), qui est responsable de la fourniture des services urbains
- Les autorités communales de l'eau, qui sont responsables de la fourniture de services ruraux et reliées aux comités d'utilisateurs de district (Fonds africain de développement 2005).

L'amélioration générale de l'approvisionnement en eau au Burundi est une politique et une priorité de développement, et l'urgence de cette tâche signifie qu'il y a un large accent sur tous les aspects des ressources et de l'approvisionnement en eau. Les politiques sont axées sur la mise en œuvre des principes de gestion communautaire et de gestion intégrée des ressources en eau (GIRE).

Le gouvernement et certains donateurs tentent d'encourager le développement de la faible participation du secteur privé dans le secteur de l'eau. En 2005, le Fonds africain de développement a estimé qu'il y avait 30 bureaux de consultants privés au Burundi actifs dans les services d'eau, tels que le forage de puits.

Une base de données qui en 2009 avait peu d'informations sur les sources d'eau souterraine. Un projet soutenu par la GTZ comprenait des travaux de développement d'une base de données centrale au sein de l'autorité nationale de l'eau.

Les aquifères transfrontaliers

Pour de plus d’informations générales sur les aquifères transfrontaliers, veuillez consulter la page de ressources des aquifères transfrontaliers (en anglais).

Projets d'eaux souterraines

Des informations sur des projets spécifiques sur les eaux souterraines qui ont été réalisés au Burundi, avec des liens Web vers les résultats et les produits du projet, peuvent être trouvées sur la page Burundi Groundwater Projects (en anglais).

Les références

Les références suivantes fournissent plus d'informations sur la géologie et l'hydrogéologie du Burkina Faso. Ceux-ci et d'autres peuvent être consultés sur la page de Africa Groundwater Literature Archive.

African Development Fund. 2005. Burundi: The rural water infrastructure rehabilitation and extension project. Appraisal report. Infrastructure Department Central and West Regions, Ocin, September 2005.

BRGM. 2016. Africa, a land of knowledge. Geosciences, no. 21. BRGM.

Gutierrez A and Barrat J-M. 2016. Groundwater resources of Burundi. New elements and decision making tools. 35th International Geological Congress : IGC 2016, Aug 2016, Cape Town, South Africa.

Hahne K. 2014. Lineament mapping for the localisation of high groundwater potential using remote sensing - Technical Report No. 4, prepared by IGEBU & BGR: 52 p, Hannover. (PDF, 9 MB)

Heckmann M, Vassolo S and Tiberghien C. 2016. Groundwater Vulnerability Map (COP) for the Nyanzari catchment, Gitega, Burundi. – Technical Report No. 7, prepared by IGEBU & BGR: 96 p, Hannover. (PDF, 6 MB)

Pfunt H, Tiberghien C and Vassolo S. 2016. Numerical Groundwater Model for the Nyanzare well field at the town of Gitega, Burundi. – Technical Report No. 8, prepared by IGEBU & BGR: 46 p, Hannover. (PDF, 2 MB)

Schlüter T. 2006. Geological Atlas of Africa.

Tiberghien C, Nahimana N, Baranyiwa D, Valley S and Vassolo S. 2014. Présentation des captages d’eau potable de la ville de Gitega et évaluation de leurs qualités chimiques et bactériologiques en vue de la définition des périmètres de protection. Technical Report No 2 of the project “Management and Protection of Groundwater Resources in Burundi”, prepared by IGEBU & BGR: 42 p, Hanover.

Tiberghien C and Baranyikwa D. 2018. Estimation de volumes d‘eau prélevables de l’aquifère cristallin du champ captant de Gitega et de sa recharge. BGR Report No. 9, 29 p,

United Nations. 1989. Groundwater in Eastern, Central and Southern Africa: Burundi. United Nations Department of Technical Cooperation for Development.

Vassolo S and Krekeler T. 2013. Tracer Tests at Birohe Water Catchment, Gitega. Technical Report No 1 of the project “Management and Protection of Groundwater Resources in Burundi”, prepared by IGEBU & BGR: 12 p, Hanover.

USAID. 2010. Burundi Water and Sanitation Profile. March 2010.

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