Hydrogéologie de la Côte d'Ivoire

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À l'époque précoloniale, la région de la République de Côte d'Ivoire comprenait une partie d'un certain nombre d'États, dont Gyaaman, l'empire de Kong et le Baoulé. La Côte d'Ivoire est devenue un protectorat de la France de 1843 à 1844 et une colonie française en 1893. Sous le régime colonial, la France a encouragé le développement de plantations agricoles le long de la côte, en utilisant le travail forcé. La Côte d'Ivoire obtint son indépendance en 1960. Au cours des premières décennies qui suivirent l'indépendance, le pays était particulièrement stable et son économie se développait rapidement tout en maintenant des liens étroits avec la France et les pays voisins. Au début des années 90, la Côte d’Ivoire a connu un coup d’État et deux guerres civiles, la première entre 2002-2007 et une seconde fois, à la suite des élections controversées, en 2010-2011.

Au moment de l’indépendance, la Côte d'Ivoire avait la plus forte économie de l’Afrique de l’Ouest, principalement basée sur l’agriculture commerciale destinée à l’exportation, et elle continuait de développer ce secteur, en particulier le cacao et le café. Une récession dans les années 80 a contribué à l'agitation politique croissante. Malgré les guerres civiles, la chute des prix mondiaux des produits agricoles et les pressions politiques internes, le pays reste la plus grande économie régionale, principalement basée sur les exportations de produits agricoles et forestiers (y compris le caoutchouc), et le plus grand exportateur mondial de fèves de cacao. Les possibilités d'emploi attirent un grand nombre de travailleurs des pays voisins. Les produits pétroliers contribuent également aux recettes d'exportation. la Côte d'Ivoire a une pluviométrie annuelle forte et un certain nombre de grands cours d'eau pérennes. Cependant, les précipitations ne sont pas uniformément réparties selon les saisons et de nombreuses zones rurales dépendent des eaux souterraines pour leur approvisionnement en eau. Les eaux souterraines de l'aquifère côtier peu profond du Quaternaire constituent également la principale source d'approvisionnement en eau potable à Abidjan et dans une grande partie de la zone côtière.

Les infrastructures d'approvisionnement en eau et d'assainissement ont été gravement endommagées par la guerre civile qui a pris fin en 2007, en particulier dans le nord, et les efforts déployés par le gouvernement et les ONG au cours des années écoulées ont porté sur la réhabilitation des infrastructures d'alimentation en eau existantes.


Auteurs

Dr Kirsty Upton, Brighid Ó Dochartaigh British Geological Survey, Royaume-Uni

Dr Imogen Bellwood-Howard, Institute of Development Studies, UK

Traduit par Ahmed Zeggan, azeggan translation, Edinbourg, Royaume-Uni.

Merci de citer cette page comme suit: Upton, Ó Dochartaigh et Bellwood-Howard, 2018.

Référence bibliographique: Upton K, Ó Dochartaigh BÉ et Bellwood-Howard, I. 2018. Atlas des eaux souterraines en Afrique: Hydrogéologie de la Côte d'Ivoire. British Geological Survey. Consulter [la date à laquelle vous avez accédé à l’information]. https://earthwise.bgs.ac.uk/index.php/Hydrogeology_of_Cote_d%27Ivoire

Termes et conditions

L'Atlas des eaux souterraines d'Afrique est hébergé par le British Geological Survey (BGS) et contient des informations provenant de sources tierces. Votre utilisation des informations fournies par ce site est à vos risques et périls. Si vous reproduisez des diagrammes qui incluent des informations de tiers, veuillez citer à la fois l'Atlas des eaux souterraines d'Afrique et les sources tierces. Consultez les conditions d'utilisation pour plus d'informations.

Cadre géographique

Côte d'Ivoire. Carte développée à partir de USGS GTOPOPO30; des domaines administratifs mondiaux GADM; Et Révision des Perspectives Mondiales de l'Urbanisation de l'ONU. Pour plus d'informations sur les groupes de données utilisés pour développer la carte, consultez la page des ressources géographiques (en anglais).

Général

Capitale Yamoussoukro
Région Afrique de l'Ouest
Pays frontaliers Libéria, Guinée, Mali, Burkina Faso, Ghana
Superficie totale * 322 460 km2 (32 246 000 ha)
Population estimée (2015)* 22 702 000
Population rurale (2015)* 11 164 000 (49%)
Population urbaine (2015)* 11 538 000 (51%)
Indice du développement humain des Nations Unies [le plus haut = 1] (2014)* 0,4622

* Source: FAO Aquastat

Climat

La zone côtière méridionale a un climat équatorial avec environ 2400 mm / an, avec une pluviométrie élevée et une répartition des précipitations relativement uniforme tout au long de l'année. Le centre du pays a un climat tropical, avec des précipitations annuelles moyennes d’environ 1 000 à 1 400 mm et deux saisons des pluies dont la principale commençant en décembre et la plus petite d’août à octobre. Le nord est plus sec, avec des précipitations annuelles moyennes comprises entre 400 et 1 000 mm, concentrées au cours d'une courte saison des pluies du juillet à septembre.

Koppen Geiger climate zonesPrécipitations annuelles moyennesTempérature moyenne

Précipitations mensuelles moyennes pour la République centrafricaine montrant les précipitations minimales et maximales (bleu clair), les 25e et 75e percentiles (bleu) et les précipitations moyennes (bleu foncé) Température mensuelle moyenne pour la République centrafricaine indiquant les températures minimale et maximale (orange), 25e et 75e centile (rouge) et médiane (noire) Précipitations trimestrielles sur la période 1950-2012 Précipitations mensuelles (bleu) sur la période 2000-2012 par rapport à la moyenne mensuelle à long terme (rouge))

Plus d'informations sur les précipitations moyennes et la température pour chacune des zones climatiques de la République centrafricaine sont disponibles sur la page du climat de la Côte d'Ivoire.

Ces cartes et graphiques ont été développés à partir de l'ensemble de données CRU TS 3.21 produit par l'Unité de recherche climatique à l'Université de East Anglia, au Royaume-Uni. Pour plus d'informations, consultez la page de la ressource climatique (en anglais).

Les eaux de surface

Il existe quatre principaux cours d'eau en Côte d'Ivoire: le Cavally, le Sassandra, le Bandama et le Comoé, qui se jettent tous du nord au sud dans l'océan Atlantique. Il existe également plusieurs rivières côtières plus petites, qui s'écoulent généralement du nord au sud dans l'Atlantique, mais certaines se jettent dans les lagunes avant d'atteindre la côte. Au nord, il y a plusieurs affluents du Niger et de la Volta Noire. Les affluents du Niger coulent vers le nord en direction du Mali.

Les débits les plus importants se produisent d’avril à octobre, les plus faibles en janvier et février.

Il existe un certain nombre de barrages sur certaines des principales rivières, liés aux projets hydroélectriques.


Caractéristiques principales de l'eau de surface de la Côte d'Ivoire. Carte élaborée à partir de World Wildlife Fund HydroSHEDS; Charte du Drainage Mondial; et les Organismes Internes d’Eau de la FAO. Pour plus d'informations sur le développement de la carte et les ensembles de données, consultez la page des ressources en eau de surface (en anglais).

Sol

Carte pédologique de la Côte d'Ivoire, du Centre Joint de Recherche de la Commission Européenne: Portail Européen du Sol. Pour plus d'informations sur la carte, consultez la page des ressources du sol (en anglais).


Couverture terrestre

Le sud du pays est équatorial avec des forêts; le centre est dominé par la forêt tropicale; et le nord est dominé par la végétation de la savane.
File:Côte d'Ivoire LandCover.png
Carte de la couverture terrestre de la Côte d'Ivoire, de l'Agence spatiale européenne GlobCover 2.3, 2009. Pour plus d'informations sur la carte, consultez la Page Resource de la Couverture Terrestre (en anglais).


Statistiques de l'eau

1997 2005 2008 2014 2015
Population rurale ayant accès à l'eau potable (%) 68,8
Population urbaine ayant accès à l'eau potable (%) 93,1
Population touchée par les maladies liées à l'eau (pour 1000 habitants) 1 423 000
Ressources en eau renouvelables intérieures totales (mètres cubes/habitant/an) 3 385
Ressources en eau exploitables totales (millions de mètres cubes/an) aucune donnée aucune donnée aucune donnée aucune donnée aucune donnée
Prélèvement d’eau douce en % des ressources en eau renouvelables totales 1,841
Ressources en eau souterraine renouvelables totales (millions de mètres cubes/an) 37 840
Ressources exploitables: eaux souterraines renouvelables régulières (millions de mètres cubes/an) aucune donnée aucune donnée aucune donnée aucune donnée aucune donnée
Eaux souterraines produites à l’intérieur du pays (millions de mètres cubes/an) 37 840
Prélèvement d’eau souterraine douce (primaire et secondaire) (millions de mètres cubes/an) aucune donnée aucune donnée aucune donnée aucune donnée aucune donnée
Eaux souterraines: flux entrant dans le pays (total) (millions de mètres cubes/an) aucune donnée aucune donnée aucune donnée aucune donnée aucune donnée
Eaux souterraines: flux quittant le pays vers d’autres pays (total) (millions de mètres cubes/an) aucune donnée aucune donnée aucune donnée aucune donnée aucune donnée
Prélèvement d’eau pour les usages industriels (toutes sources d’eau) (millions de mètres cubes/an) 318
Prélèvement d’eau pour les municipalités (toutes sources d’eau) (millions de mètres cubes/an) 635.9
Prélèvement d’eau pour l’agriculture (toutes sources d’eau) (millions de mètres cubes/an) 595,3
Prélèvement d’eau pour l’irrigation (toutes sources d’eau) (millions de mètres cubes/an) 1 595,3
Besoin en eau d’irrigation (toutes sources d’eau) (millions de mètres cubes/an) 1 143.2
Superficie des cultures permanentes (ha) 4 500 000
Terre cultivée (terres arables et cultures permanentes) (ha) 7 400 000
Surface totale du pays cultivé (%) 22.95
Superficie équipée pour l'irrigation à partir des eaux souterraines (ha) aucune donnée aucune donnée aucune donnée aucune donnée aucune donnée
Superficie équipée pour l'irrigation à partir d’un mélange d’eau (de surface et souterraine) (ha) aucune donnée aucune donnée aucune donnée aucune donnée aucune donnée

Ces statistiques proviennent de FAO Aquastat. De plus amples informations sur la dérivation et l'interprétation de ces statistiques peuvent être consultées sur le site Internet FAO Aquastat. D'autres statistiques sur l'eau et les statistiques connexes peuvent être consultées dans la base de données principale d'Aquastat. 1 Plus d'informations sur les statistiques pour l'utilisation de l'eau d'irrigation et les exigence d’irrigation

Géologie

Cette section fournit un résumé de la géologie de la Côte d'Ivoire. Plus d’informations sont disponibles dans le rapport «Les eaux souterraines en Afrique du Nord et de l’Ouest: Côte d’Ivoire» (ONU, 1988) (voir la section Références ci-dessous).

La carte géologique montre une version simplifiée de la géologie à l'échelle nationale, basée sur une cartographie d'échelle de 1: 5 000 000 (voir la Section des Ressources géologiques (en anglais) pour plus de détails).

Géologie de la Côte d’Ivoire à l'échelle de 1:5 million. Basé sur la carte décrite par Persits et al. 2002 / Furon et Lombard 1964. Pour plus d'informations sur le développement de la carte et les ensembles de données, voir la page de ressource géologique (en anglais).

Résumé

Les roches anciennes du socle précambrien couvrent la majeure partie du pays, à l'exception d'un bassin étroit côtier longeant la côte sud. Ici, les roches sédimentaires du Crétacé et du Tertiaire et les sédiments quaternaires non consolidés forment un coin qui se rétrécit vers le nord, où il se termine au bord du socle rocheux, à moins de 35 km de la côte. Le bassin est traversé d'ouest en est par une faille de plusieurs milliers de mètres, qui sépare deux zones distinctes:

- Au nord, se trouve un bassin peu profond où le remplissage sédimentaire n'a généralement pas plus de 300 m d'épaisseur

- Au sud, un bassin profond, où le remplissage sédimentaire atteint 4 000 à 5 000 m d'épaisseur.

Il y a une série de lagunes, faisant partie d'un ancien système hydrographique, qui possèdent des dépôts de boue très épais et qui sont actuellement submergées.

Environnements géologiques
Formations Clés Période Lithologie
Bassin sédimentaire côtier
sédiments côtiers non consolidé Quaternaire La partie supérieure du bassin sédimentaire intercalaire, en particulier dans les zones de «bas plateau» situées au sud des lagons, près du rivage, est constituée de formations quaternaires avec une formation continentale argilo-sableuse d'environ 20 m d'épaisseur recouvrant une série d'argiles marines entrelacées de sables ensemble d’environ 10 m d’épaisseur.
Continental Terminal Crétacé-Tertiaire La subsidence du bassin côtier a commencé au Crétacé et a atteint son maximum au Pliocène (Tertiaire supérieur), mais elle se poursuit encore aujourd'hui (JICA). La partie inférieure du remplissage sédimentaire dans le bassin côtier comprend des formations continentales tertiaires (miocène-pliocène) détritiques - principalement des sables grossiers - et, dans les zones les plus profondes, des formations marines du Crétacé supérieur et moyen, principalement des grès, notamment des grès ferrugineux, et des argiles. Ensemble, ils forment la formation du continental terminal (le crétacé est parfois traité comme un aquifère séparé). Bourgeois (1978) donne des exemples de diagraphies lithologiques (géologiques) de forages traversant continental le terminal (Figure 1C, page 48).
Socle (Bouclier ouest-africain)
Birrimien Précambrien supérieur et moyen Roches métamorphiques, principalement d’origine sédimentaire. Ce sont généralement des schistes, avec des méta-grès et des méta-conglomérats par endroits. Il y a des intrusions granitiques locaux, accompagnées de formations volcano-sédimentaires de tufs, de brèches et de roches vertes. Ces bandes forment des bandes allant du nord-nord-est au sud-sud-ouest et sont fortement pliées, parfois verticales.
Pré-Birrimien Précambrien inférieur Les formations de socle les plus anciennes comprennent du gneiss cristallin, des granites et des migmatites. Ils sont plus fréquents dans l'ouest du pays (bien que des migmatites soient présentes partout).