Hydrogéologie Algérie
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Auteurs
Dr. Nabil Chabour, Université de Constantine, Algérie
Pr. Naima Mebrouk, Université d’Oran 2, Algérie
Pr. Moulay Idriss Hassani, Université d’Oran 2, Algérie
Dr. Kirsty Upton, Brighid Ó Dochartaigh, British Geological Survey, Royaume-Uni
Veuillez citer cette page comme: Chabour, Mebrouk, Hassani, Upton et Ó Dochartaigh, 2018.
Référence bibliographique: Chabour, N, Mebrouk, N, Hassani, I H, Upton, K et Ó Dochartaigh, B É. 2018. Atlas de l'eau souterraine en Afrique: hydrogéologie de l'Algérie. British Geological Survey. Accédé [date à laquelle vous avez accédé à l'information]. http://earthwise.bgs.ac.uk/index.php/Hydrogéologie_Algérie
Termes et conditions
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Cadre géographique

Général
La zone côtière du nord de l'Algérie est accidentée, parfois montagneuse, avec des plaines fertiles entre la côte et les chaînes montagneuses de l’Atlas Saharien, qui s'étendent sur une longueur de 1500 km parallèlement à la côte. Au sud des montagnes de l’Atlas, s’étend le désert du Sahara qui occupe la plus grande partie de la superficie terrestre algérienne.
| Population estimée en 2013 * | 39,208,194 |
| Population rurale (% du total) * | 30% |
| Superficie totale * | 2 381 740 km carrés |
| Terrains agricoles (% de la superficie totale) * | 17% |
| Capitale | Algiers |
| Région | North Africa |
| Pays frontaliers | Tunisie, Libye, Niger, Mali, Mauritanie, Maroc |
| Retrait annuel de l'eau douce pour l'agriculture (2013) * | 5723 millions de mètres cubes |
| Retrait annuel de l'eau douce pour l'agriculture (2013) * | 61% |
| Retrait annuel d'eau douce pour usage domestique (2013)* | 24% |
| Retrait annuel de l'eau douce pour l'industrie (2013)* | 15% |
| Population rurale ayant accès à une source d'eau améliorée (2012)* | 80% |
| Population urbaine avec accès à une source d'eau améliorée (2012)* | 86% |
* Source: Banque mondiale
Climat
Le climat de la région côtière du nord de l'Algérie est tempéré, avec des étés secs et chauds et des hivers doux et humides. Les précipitations moyennes annuelles dans la zone côtière sont d'environ 600 mm, et peuvent atteindre jusqu'à 1800 mm à l’Est. Le climat dans le sud de l'Algérie est aride, avec des précipitations annuelles moyennes inférieures à 100 mm, et parfois proches de zéro. Les précipitations dans cette région sont généralement des événements courts et rares. Les températures moyennes augmentent généralement du nord au sud, bien que les valeurs soient légèrement plus élevées dans la région côtière par rapport aux montagnes de l'Atlas, en raison de l'effet de refroidissement causé par l'élévation.
Il y a des changements temporels dans les précipitations et la température tout au long de l'année. Les mois les plus chauds de juin, juillet et août correspondent généralement à une saison sèche bien distincte.
Plus d'informations sur les précipitations moyennes et la température pour chacune des zones climatiques en Algérie peuvent être consultées sur la page du climat d’Algérie.
Ces cartes et graphiques ont été développés à partir de l'ensemble de données CRU TS 3.21 produit par l'Unité de Recherche Climatique à l'Université de East Anglia, au Royaume-Uni. Pour plus d'informations, voir la page des ressources climatiques (en anglais).
Les eaux de surface
| Il y a 17 bassins versants majeurs en Algérie. Les précipitations faibles signifient que la majorité des oueds dans les régions montagneuses et désertiques de l'Algérie sont éphémères, ne s'écoulent qu'après de fortes précipitations. Seuls quelques oueds de la région côtière du nord sont pérennes, coulant toute l'année. Au sud, les wadis (rivières éphémères) s'écoulent vers des dépressions internes fermés tels les chotts ou sebhkas - qui sont soumis à des taux d'évaporation très élevés.
L’Oued Chelif (ou Cheliff) est le plus long fleuve d'Algérie, qui coule sur 700 km depuis sa source dans l'Atlas Saharien jusqu'à son embouchure dans la mer Méditerranée. L'Agence Nationale des Ressources Hydrauliques (ANRH) est responsable du jaugeage des cours d'eau en Algérie. L’ANRH maintient un réseau de 162 stations hydrométriques, presque exclusivement dans le Nord du pays, et collecte des données hydrométriques sur les débits mensuels moyens ou les entrées mensuelles moyennes vers les stations hydrologiques. Ces données sont généralement disponibles pour des périodes comprises entre 25 et 30 ans (www.anrh.dz) Dans certains bassins hydrographiques de grands barrages, les mesures hydrométriques sont effectuées par l'Agence Nationale des Barrages et des Transferts (ANBT) (http://www.anbt.dz) . |
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Sols
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Les sols dans la région montagneuse de l'Atlas algérien sont prédominés par des leptosols rocheux.
Dans la zone plus sèche au nord de l'Atlas, les sols sont généralement riches en carbonate de calcium (calcisols). Beaucoup de ces sols sont adaptés à l'agriculture, mais la disponibilité de l'eau constitue une contrainte majeure pour la croissance des cultures. Le long de la région côtière la plus humide, les sols sont mieux développés et donnent lieu à plus de végétation - y compris les luvisols et les cambisols. Les vertisols, qui supportent la culture céréalière et le pâturage, caractérisent la région côtière orientale de l'Algérie. La région aride au sud de l'Atlas est caractérisée par des leptosols mal développés, qui contiennent peu de matière organique. Les régions d'arenosols désignent de vastes étendues de dunes de sable. Les fluvisols se trouvent le long des vallées des oueds. Au sud de l'Atlas, les oueds sont généralement éphémères, mais dans la région nord, plus humide, où les oueds sont plus ou moins pérennes, les vallées sont souvent cultivées intensivement. |
Couverture terrestre
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Géologie
Cette section fournit un résumé de la géologie de l'Algérie. Vous trouverez plus de détails dans les références listées en bas de cette page. Beaucoup de ces références peuvent être consultées sur l’Archive de la Littérature Africaine sur les Eaux Souterraines.
La carte géologique sur cette page donne un aperçu simplifié de la géologie à l'échelle régionale (voir la Section des Ressources géologiques (en anglais) pour plus de détails).
D'autres cartes géologiques à plus grande échelle sont disponibles: pour plus de détails, consultez la section des références-clés géologiques ci-dessous.

Résumé
L'Algérie est divisée en deux unités tectoniques majeures, séparées par la faille Sud atlasique:
- - le nord de l'Algérie (domaine atlasique), qui a été fortement affecté par la tectonique alpine
- - la plate-forme saharienne dans le sud de l'Algérie (domaine saharien), relativement stable et où l'impact de la tectonique est moins prononcé.
Le domaine nord atlasique est défini par les caractéristiques géologiques Ouest – Est suivantes :
- - Au sud, la chaîne montagneuse de l'Atlas saharien d'origine alpine
- - Au centre, les plate-formes, y compris la Meseta oranaise à l'Ouest et le Mole d’Ain Regada à l'Est
- - Au nord, l’Atlas tellien, une zone complexe composée de nappes tectoniques mises en place pendant le Miocène. Des bassins sédimentaires néogènes tardifs, tels que le Chelif et le Hodna, se sont formés sur ces nappes tectoniques du Miocène.
Le domaine saharien, situé au sud des montagnes de l'Atlas, appartient au Craton nord-africain. Le sous-sol précambrien est totalement couvert en discordance dans une grande partie du domaine par les roches sédimentaire épaisses d'âge paléozoïque à mésozoïque, formées dans plusieurs bassins séparés par des zones hautes.
| Formations clés | Période | Lithologie | Structure |
| Sédiments non consolidés | |||
|---|---|---|---|
| Récent - Quaternaire | Ces sédiments non consolidés comprennent les dépôts de sebkha et lagunes, les dépôts alluviaux et fluviaux récents, souvent déposés dans des grabens intra-montagnes et les dépôts dunaires. Les dépôts alluviaux intra-montagnes sont généralement très hétérogènes: par exemple, des lentilles de gravier presque isolés à l'intérieur d'une séquence de silt dominante. | De nombreux sédiments alluviaux ont été déposés dans des grabens intramontagneux, recouvrant des roches carbonatées généralement carbonatées. | |
| Cénozoïque | |||
| Roches sédimentaires marines | Néogène-Paléogène | Grès et calcaires marins | |
| Roches Volcaniques | Plio-Quaternaire (parfois Crétacé) | Roches formées par le volcanisme récent: au nord-ouest (Ain Témouchent) et au nord-est (Béjaia et Jijel). | |
| Roches sédimentaires mésozoïques | |||
| Crétacé | Principalement des roches sédimentaires marines.
Dans le domaine du nord de l'Atlas, il s'agit notamment:
Dans le domaine du sud du Sahara, il s'agit notamment:
|
Se manifestent dans les bassins allongés de l'Atlas et les grands bassins du Sahara; par exemple, la dorsale du M'Zab dans le Sahara central et les Monts d'Ougarta, le bassin de Daoura, le plateau de Tademait et le Plateau de Tinhert dans le Sahara nord-occidental. Le Continental Intercalaire couvre une superficie totale (non seulement en Algérie) d'environ 600,000km². | |
| Trias (parfois Permo-Trias) à Jurassique | Les roches triasiques et jurassiques ne sont pas très répandues en Algérie; ellles apparaissent principalement dans le domaine de l'Atlas. Les roches triasiques les plus anciennes sont les grès rouges, les calcaires et les argiles de type "Karoo", par exemple en Grande Kabylie. Ceux-ci passent vers le haut aux évaporites et au calcaire du Mushelkalk. Vers le sud du domaine atlasique, les roches triasiques sont évaporitiques et gypseuses, sous la base des calcaires du Mushelkalk.
Dans le domaine nord de l'Atlas, la séquence jurassique commence par une transgression marine et inclut le calcaire dolomitique, passant vers le haut aux marnes du Lias supérieur. Dans le domaine du sud du Sahara, le Jurassique est largement continental, avec des schistes, des mudstones, des silts et des conglomérats. |
Se manifestent principalement dans le domaine de l'Atlas, dans une série de bassins en conjonction avec des roches sédimentaires crétacées et cénozoïques plus récentes. | |
| Roches sédimentaires paléozoïques | |||
| Cambrien (parfois précambrien) au Carbonifère | Principalement des roches sédimentaires marines, clastiques et carbonatées, qui peuvent atteindre plusieurs kilomètres d'épaisseur. Y compris des grès et des calcaires dolomitiques. Affecté par l'Orogénèse hercynienne.
Dans le domaine du nord de l'Atlas, il s'agit notamment:
Dans le domaine du sud du Sahara, il s'agit notamment:
|
Formé dans des bassins sédimentaires séparés par un terrain élevé. | |
| Précambrien | |||
| Protérozoïque | Les roches méta-sédimentaires et volcano-sédimentaires et les intrusions plutoniques associées, par example dans la région de Reguibat. Vu dans le noyau des anticlinaux. Comprend la chaîne Ougarta et la série Hoggar. Les séries volcano-sédimentaires supérieures comprennent les basaltes, les rhyodacites, les laves andésitiques, les turbidites et les grauwackes et les roches plutoniques. Les roches métamorphiques plissées les plus anciennes comprennent les marbres, les quartzites, les micaschistes, les pélites, les gneiss et les amphobolites, pénétrés par les granites. | La chaîne d’Ougarta dans le sud-ouest de l'Algérie a été affectée par un plissement du Nord-Ouest au Sud-Est et de l'Est à l'Ouest lors de l'Orogénèse hercynienne (Donzeau, 1972). | |
| Archéen | Complexe plutonique et gneissique, souvent des migmatites, à l'Est du Hoggar et de Reguibat dans le Sud-Est de l'Algérie; des roches métamorphiques indifférenciées ailleurs. | ||
Hydrogéologie
Cette section fournit un résumé de l'hydrogéologie des principaux aquifères en Algérie. Plus d'informations sont disponibles dans les références listées au bas de cette page. La majorité de ces références peuvent être consultées sur la page de l’Archive de la Littérature Africaine sur les Eaux Souterraines.
La carte d'hydrogéologie de cette page présente un aperçu simplifié du type et de la productivité des principaux aquifères à l'échelle nationale (voir la page ressources de la carte d'hydrogéologie (en anglais) pour plus de détails).
D'autres cartes hydrogéologiques sont disponibles, y compris la Carte des aquifères de l'Algérie (ANRH, 2003) à l’échelle de 1: 4,5 millions; La Carte hydrogéologique de l'Afrique à l'échelle de 1:10 million (BRGM, 2008) et, pour le nord de l'Algérie, une carte hydrogéologique à l'échelle de 1: 3 millions et une série de cartes à l'échelle de 1: 200 000 (ANRH / Energoprojekt, 2009). Consultez la section des références de l'hydrogéologie clé ci-dessous pour plus de détails.

Résumé
Domaine Nord
L'histoire tectonique complexe a segmenté les principales unités géologiques du Mésozoïque au Cénozoïque, ce qui a donné lieu à un nombre important d'unités d'aquifères compartimentées relativement petites et spatialement limitées. Il existe trois principaux types d'aquifères: (1) aquifères sédimentaires cénozoïques récents et quaternaires non consolidés dans la plaine côtière; (2) les aquifères de grès et de calcaire mésozoïques-cénozoïques dans les zones montagneuses; et (3) les aquifères alluviaux dans les vallées des rivières. Au niveau régional, les aquifères importants sont très fragmentés. Les aquifères les plus importants sont les aquifères du Hodna et Chott Chergui de l'Atlas Saharien et l'aquifère côtier de la Mitidja et Annaba-Bouteldja.
Domaine du Sud (Sahara)
Cette zone couvre plus de 80% du pays et comprend le Système Aquifère du Sahara Septentrional (SASS), formé par le Contiental Intercalaire inférieur et le Complexe Terminal supérieur, qui constitue l'un des plus grands aquifères du monde. Les eaux souterraines de cet aquifère sont généralement considérées comme des eaux fossiles (Moulla et al., 2012; OSS, 2003), et en raison des très faibles précipitations dans le Sahara (<100 mm / an), la recharge active de ces aquifères est extrêmement faible. L'exploitation des ressources en eaux souterraines du Sahara est donc généralement de type « minier », avec un déclin inexorable des ressources disponibles.
Sédiments non consolidés: Quaternairerécent au Cénozoïque
| Les aquifères nommés | Description générale | Problèmes de quantité d'eau | Problèmes de qualité de l'eau | Recharge |
| Sédiments plaines côtières | Les dunes côtières sont des dépôts de sable avec une épaisseur et une étendue latérale très variables, généralement allant de 5 à 10 m d'épaisseur, mais pouvant atteindre jusqu'à 150 m d'épaisseur, par exemple à Bouteldja.
La perméabilité moyenne est de 10-4 to 10-8 m/s et la transmissivité moyenne est de 10-2 to 10-3 m2/s. L’emmagasinement peut être de ~10%. La profondeur de la nappe est typiquement de 1 à 10 m. |
La qualité de l'eau est généralement bonne, mais la perméabilité élevée de l'aquifère signifie que les eaux souterraines sont vulnérables à la pollution, et en particulier à l'intrusion saline. | Une grande partie de la recharge provient des infiltrations directes de précipitations. Il existe une recharge annuelle active. | |
| Dépôts d'alluvions | Les dépôts alluviaux intra-montagneux (des wadis) forment des systèmes aquifères multicouches et complexes, caractérisés par une forte anisotropie verticale et horizontale. Les eaux souterraines existent parfois dans des lentilles de gravier presque isolées à l'intérieur de silt à faible perméabilité dominante. L'épaisseur moyenne des dépôts alluviaux à Djanet est de 15 m.
Les couches de gravier isolées peuvent être captives, sinon les aquifères sont largement libres. La perméabilité moyenne est de 10-4 to 10-8 m/s et la transmissivité moyenne est de 10-2 to 10-3 m2/s. L’emmagasinement peut être de ~ 10%. Les débits dans le Hoggar varient de 15 à 63 l/s. La profondeur de la nappe est typiquement de 1 à 10 m. |
La qualité de l'eau est généralement bonne, mais la perméabilité élevée des aquifères signifie que les eaux souterraines sont vulnérables à la pollution. | Une partie de la recharge provient de l'infiltration directe des précipitations. Au Hoggar et à Djanet, la recharge survient principalement lors des inondations. Là où les aquifères recouvrent les aquifères karstiques, la recharge peut se produire par un flux ascendant de ces mêmes aquifères. |
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